– Une expérience a été menée en laissant tourner les algorithmes de Facebook et Instagram sur des comptes vierges
– Les résultats ont mis en évidence la présence de sexisme et de misogynie dans les contenus proposés
– Ces résultats ont été observés en français et ont été présentés de manière décontractée.
Les résultats d’une expérience avec les algorithmes de Facebook et Instagram révèlent des constats alarmants sur le sexisme et la misogynie sur les réseaux sociaux.
Diffusion de Contenus Sexistes et Misogynes
Les réseaux sociaux, notamment TikTok, Instagram, et Facebook, sont des plateformes où les contenus sexistes et misogynes prolifèrent. Des influenceurs masculinistes y diffusent des vidéos qui normalisent et encouragent des comportements sexistes. Par exemple, des vidéos sur TikTok montrent des hommes imposant des règles strictes à leurs partenaires féminines, ou des influenceurs affirmant la nécessité de punir les femmes pour des comportements jugés inappropriés.
Algorithmes et Propagation de la Misogynie
Les algorithmes de ces réseaux sociaux jouent un rôle crucial dans la propagation de ces contenus. Ils tendent à promouvoir des vidéos similaires à celles déjà visionnées par les utilisateurs, créant ainsi une « bulle » de contenus sexistes. Cette tendance est exacerbée par le fait que les contenus sexistes sont souvent déguisés en vidéos éducatives ou de développement personnel, ce qui permet de contourner les systèmes de modération.
Impact sur les Utilisateurs
Les contenus misogynes ont des répercussions significatives, notamment sur les jeunes. Une étude a montré que les vidéos pornographiques et misogynes influencent les comportements sexuels des jeunes hommes, avec 64% des hommes de 25-34 ans affirmant imiter ces comportements dans leurs relations sexuelles. De plus, des propos sexistes tenus par des influenceurs peuvent inciter à des comportements de harcèlement et de violence envers les femmes.
Réactions et Mesures
Face à cette situation, il y a des appels à une régulation plus stricte et à une éducation accrue sur le fonctionnement des algorithmes et les dangers des contenus sexistes. Des campagnes de sensibilisation sont également menées pour dénoncer et combattre la diffusion de ces contenus.
Les algorithmes de Facebook et Instagram influencent significativement la diffusion de contenu sexiste de plusieurs manières :
- Ciblage sexiste des offres d’emploi : Des tests menés par l’ONG Global Witness ont révélé que les algorithmes de Facebook ciblent automatiquement les offres d’emploi de manière sexiste. Par exemple, 92% des personnes ciblées pour un poste de secrétaire étaient des femmes, tandis que 85% des personnes ciblées pour un poste de pilote étaient des hommes
- Cela perpétue les stéréotypes de genre dans l’emploi.
- Amplification des stéréotypes : Les algorithmes tendent à reproduire et amplifier les biais et stéréotypes existants dans la société. Comme ils sont souvent conçus par des hommes et entraînés sur des données biaisées, ils peuvent perpétuer des représentations sexistes des métiers et des rôles sociaux
- Favorisation du contenu sexualisé : Des études montrent que les algorithmes d’Instagram favorisent la diffusion de contenus légèrement sexualisés, notamment dans les domaines du sport et du voyage. Cela encourage les créateurs de contenu à sexualiser leurs publications pour obtenir plus d’engagement
- Création de « bulles » de contenu sexiste : Les algorithmes tendent à montrer aux utilisateurs du contenu similaire à ce qu’ils ont déjà vu, ce qui peut créer des boucles de rétroaction où le contenu sexiste est de plus en plus amplifié pour certains utilisateurs.
- Contournement de la modération : Le contenu sexiste peut parfois être déguisé en contenu éducatif ou de développement personnel, ce qui lui permet d’échapper aux systèmes de modération automatisés.
Ces mécanismes algorithmiques contribuent à la propagation et à la normalisation du contenu sexiste sur ces plateformes, renforçant les inégalités de genre existantes et influençant potentiellement les attitudes et comportements des utilisateurs. Face à ces constats, des associations et ONG ont déposé des plaintes auprès d’autorités comme la Défenseure des droits et la CNIL en France pour dénoncer ces pratiques
