Bien que les voitures électriques soient souvent présentées comme moins coûteuses à entretenir que leurs homologues thermiques, certains aspects de leur entretien et de leurs réparations peuvent s’avérer onéreux. Voici quelques exemples chiffrés :
1. Coûts de réparation après collision :
Une étude du SRA (Sécurité et Réparation Automobile) basée sur 800 000 rapports d’expertise a révélé que les coûts moyens de réparation suite à une collision sont 15% plus élevés pour les voitures électriques que pour leurs équivalents thermiques. Par exemple :
– Peugeot E-2008 : +12% de coûts de réparation
– Volkswagen e-Golf VII : +17% de coûts de réparation
– Tesla : +20% par rapport à la moyenne
2. Coûts d’entretien sur 5 ans :
Selon une évaluation de Kelley Blue Book rapportée par Business Insider, les coûts d’entretien moyens sur 5 ans sont estimés à :
– Véhicule électrique : 4 246 €
– Véhicule thermique : 4 583 €
Cette différence n’est pas aussi importante qu’on pourrait le penser, du moins selon cette étude menée aux États-Unis.
3. Coûts de remplacement de la batterie :
Le remplacement d’une batterie peut s’avérer extrêmement coûteux, au point que certaines compagnies d’assurance préfèrent parfois envoyer à la casse des véhicules quasiment neufs plutôt que de les réparer.
4. Coûts de main-d’œuvre :
Les taux horaires pour la réparation des véhicules électriques sont généralement plus élevés que pour les véhicules thermiques, en raison de la nécessité d’un personnel qualifié et autorisé, principalement disponible dans les réseaux des constructeurs.
5. Coûts des pièces :
L’utilisation croissante de l’aluminium dans les véhicules électriques pour réduire le poids entraîne des coûts de réparation plus élevés, ce matériau étant plus complexe à réparer et plus coûteux.
Bonne nouvelle tout de même : malgré ces coûts potentiellement élevés pour certaines réparations, les voitures électriques nécessitent souvent moins d’entretien régulier que les voitures thermiques. Elles n’ont pas besoin de vidanges d’huile, de changements de filtres à air ou de bougies d’allumage, ce qui peut compenser en partie les coûts plus élevés de certaines réparations.
Mais il ne faut pas être crédule non plus : tous les acteurs de la filière automobile feront le nécessaire pour conserver et augmenter leurs revenus.